Malgré la modernisation, la Mongolie conserve un lien fort avec ses racines, environ un quart de sa population conservant un mode de vie nomade. Accompagnés de leurs troupeaux, ces nomades se déplacent à travers les vastes prairies en suivant un rythme fixé par le calendrier naturel. Dans le centre urbain d’Oulan-Bator, la capitale, les habitants poursuivent leur vie spirituelle. Les monastères bouddhistes de la ville sont des portes d’entrée pour comprendre la foi prédominante de la Mongolie. Les établissements monastiques d’Oulan-Bator ne sont pas seulement des centres de dévotion religieuse, ils sont aussi les dépositaires de l’histoire et de la culture. Dans les cours calmes et entre les murs sacrés de ces monastères, les visiteurs peuvent plonger dans les profondeurs philosophiques du bouddhisme mongol.
Sommaire
Le monastère de Geser Sum
Situé dans le paysage culturel de la Mongolie, le monastère de Geser Sum occupe une place particulière en raison de ses origines qui remontent au XVIIIe siècle, à l’époque de la dynastie des Qing. La connexion du monastère avec l’épopée de Geser Khan, un héros célèbre dans le folklore mongol, est l’une des principales caractéristiques du monastère. L’édifice n’est pas seulement apprécié pour ses merveilles architecturales, mais aussi pour la profondeur de la signification culturelle inscrite dans son existence même. Le monastère de Geser Sum est un lieu unique pour les personnes en quête d’un mélange de légende et d’architecture. Grâce à ses liens avec des récits légendaires, il offre aux visiteurs plus qu’une simple splendeur visuelle ; c’est un voyage immersif dans les histoires vénérées du passé.
Le monastère de Dashchoilin
Contrastant fortement avec l’agitation moderne de la vie urbaine, le monastère de Dashchoilin se dresse comme un phare de paix et de spiritualité. Le complexe abrite une communauté florissante de moines qui résident au sein d’une merveille architecturale mêlant tradition mongole et influence tibétaine. Les trois structures distinctes des yourtes sont autant de motifs pour des peintures murales éclatantes, des sculptures élaborées et une collection de boiseries méticuleusement fabriquées. La stature de Dashchoilin Khiid va au-delà de la simple esthétique, se distinguant comme une institution qui préserve avec dévotion les riches enseignements et philosophies bouddhistes. En tant que centre de méditation et lieu de cérémonies religieuses, le monastère crée une ambiance calme et un dévouement tangible à son caractère saint.
Le monastère de Gandantegchinlen
Construit au début du XIXe siècle, le monastère de Gandantegchinlen, communément appelé Gandan, était autrefois le cœur battant du bouddhisme mongol, abritant plus de 5 000 moines dévoués à la philosophie bouddhiste. Le régime communiste a causé d’importants dégâts au monastère à la fin des années 1930, mais Gandan a connu une renaissance partielle en 1944. Soutenue par Staline, cette réouverture avait un double objectif : la promotion d’une image de tolérance religieuse auprès de la communauté internationale et le masquage de la destruction simultanée de nombreux autres sites bouddhistes et de l’exécution de moines et de lamas dans toute la Mongolie. Aujourd’hui, la visite du monastère est une expérience paisible, loin de son histoire troublée. Dans le temple principal, les visiteurs découvrent une statue d’Avalokitesvara, ornée de pierres précieuses, symbole de la compassion.
Le monastère de Manzushir
Dans le parc national du mont Bogd Khan, près d’Oulan-Bator, se dressent les vestiges du monastère de Manzushir. Construit au XVIIIe siècle, ce monastère était une communauté religieuse dynamique avant son démantèlement par le régime communiste. Les vestiges du monastère de Manzushir, qui n’est plus un site religieux actif, restent une attraction majeure pour tous les visiteurs, grâce à un cadre naturel magnifique qui amplifie son importance historique. Les touristes peuvent explorer les vestiges de l’ancien temple central, haut lieu de l’érudition bouddhiste. L’héritage architectural, un mélange de styles mongols et tibétains, reste évident dans les stupas, les bâtiments et les moulins à prières qui parsèment le flanc de la montagne.
Le monastère de Naropa
Situé sur une colline à l’extérieur d’Oulan-Bator, le monastère de Naropa offre une retraite paisible aux personnes en quête d’enrichissement spirituel. La visite du monastère est gratuite, créant un moment de contemplation paisible au milieu de l’air rafraîchissant de ses environs. Toutefois, les visiteurs sont fortement conseillés d’essayer d’organiser une rencontre avec l’enseignant Naro Banchen Gegeen, qui a inspiré le travail de l’Institut Naropa et qui témoigne de la revitalisation de l’éducation bouddhiste. Le monastère de Naropa est idéal pour tous les voyageurs en Mongolie qui souhaitent approfondir leur connaissance du bouddhisme mongol ou participer à des programmes d’études.
Le monastère de Samya Khiid
Le monastère de Samya Khiid est un centre spirituel important, caractérisé par un accueil chaleureux et une aura historique distincte. Le monastère joue le rôle d’un centre spirituel vital, tout comme le monastère de Dashchoilin, et contribue de manière significative aux pratiques religieuses, aux séances de méditation et à toute une série d’événements cérémoniels. Les visiteurs qui souhaitent explorer en profondeur l’héritage spirituel de la Mongolie peuvent profiter de Samya Khiid comme d’une destination exceptionnelle. Le monastère dégage une atmosphère propice à la réflexion religieuse et se consacre à la préservation des philosophies bouddhistes.
Le monastère d’Aglag Buteeliin Khiid
Situé à seulement 2 heures de route au nord d’Oulan-Bator, le monastère d’Aglag Buteeliin Khiid constitue une excursion intéressante pour les visiteurs de la capitale. Le monastère se distingue par ses caractéristiques extraordinaires et par sa particularité d’être le seul endroit du pays accueillant un moine momifié. Au centre de la vie spirituelle du monastère se cache Lam Pürevbat, artiste peintre, connaisseur d’art, directeur du musée de l’Institut mongol Zanabazar et instructeur bouddhiste de grande renommée. Le sanctuaire d’Aglag Buteeliin Khiid est à la fois une oasis spirituelle et un refuge naturel, caractérisé par des sculptures en pierre spectaculaires serpentant le long de la montagne.